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Internet des objets (IdO) 11 décembre 2018

Le Sénégal lance un projet visant à renforcer la sécurité de l’IdO

Par April FroncekFormer Senior Editor, Internet Society Foundation

Le 4 avril 2018, le Processus multilatéral canadien : Mettre en avant la sécurité de l’Internet des objets (IdO) a tenu sa première réunion en partenariat avec l’Autorité canadienne pour les enregistrements Internet (ACEI), CANARIE, Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISED), et la Clinique d’intérêt public et de politique d’Internet du Canada (CIPPIC)). Plus de 80 participants représentant des gouvernements, des universités, des groupes d’intérêt public, des entreprises et d’autres organisations ont assisté à la première réunion. Depuis, nombre d’entre eux ont continué à participer à des réunions en personne et à des réunions virtuelles. Au cours des huit derniers mois, ce groupe a connu un succès considérable dans les domaines de l’éducation des consommateurs, de l’étiquetage et de la résilience des réseaux. Et ces réalisations ont été bien notées à l’échelle mondiale.

Une délégation sénégalaise s’est rendue au Canada en juillet pour rencontrer des membres du Comité de surveillance du renforcement de la sécurité de l’IdO. Le groupe était composé de responsables gouvernementaux, de membres du Chapitre Sénégalais et de membres du personnel du Bureau africain de l’Internet Society. La délégation a rencontré des représentants du gouvernement canadien, des technologues, des groupes d’intérêt public et des membres du personnel du Bureau nord-américain afin d’en savoir plus sur les modalités et les raisons du lancement du projet de sécurité de l’IdO, ainsi que sur les réalisations du groupe à ce jour. Le groupe a discuté des succès importants que le groupe multipartite canadien avait déjà obtenus, des défis auxquels il était confronté et des objectifs du projet.

Ces conversations ont finalement aidé la délégation dans sa décision de reproduire le processus canadien visant à renforcer la sécurité de l’IdO au Sénégal.

Les 28 et 29 novembre, l’Internet Society et son Chapitre Sénégalais, en partenariat avec le Ministère des Communications, des Télécommunications, des Services postaux et de l’Économie numérique (MCTPEN) et l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), ont accueilli le premier processus multi parties prenantes au Sénégal: renforcement de la sécurité de l’Internet des objets (IdO). Le président-directeur général de l’Internet Society, Andrew Sullivan, et moi-même étions reconnaissants d’avoir eu la chance d’être présents et de partager certaines des leçons tirées du processus canadien et de l’implication de l’Internet Society dans la sécurité de l’IdO à l’échelle mondiale. Nous avons été très impressionnés par la participation et l’engagement de ce groupe, et encouragés par la motivation de toutes les personnes impliquées à travailler ensemble à la réalisation d’un réseau sécurisé d’appareils IdO au Sénégal.

Le premier jour de la réunion, Dawit Bekele, directeur régional du bureau africain de l’Internet Society, a présenté aux participants l’Internet des Objets, ses effets potentiellement positifs et les risques pour la sécurité posés aux consommateurs et aux réseaux. Le groupe a ensuite entendu Hu Xianhong, représentant de l’UNESCO pour le projet relatif aux indicateurs de l’universalité de l’Internet au Sénégal, et Ahmath Bamba Mbacke, professeur de l’Université Cheikh Anta Diop (ESP), au sujet de l’état de l’Internet des Objets au Sénégal.

Les participants ont également été initiés au principe du processus multipartite, à ses principales caractéristiques et à certaines pratiques exemplaires que le groupe multipartite canadien a apprises. Celles-ci incluaient notamment l’utilisation des membres du groupe multipartite pour identifier et entretenir continuellement des relations avec de nouvelles parties prenantes, maintenir l’élan grâce à un engagement continu entre les réunions du groupe complet et veiller à ce que les réunions soient animées par un modérateur investi – de préférence quelqu’un qui est à la fois un expert en la matière et familiarisé avec le processus multipartite.

Les participants sénégalais étaient également intéressés par le travail déjà accompli par le groupe multipartite canadien par le biais de ses groupes de travail sur l’éducation des consommateurs, l’étiquetage et la résilience des réseaux. Ils prévoient d’utiliser les résultats des groupes et des experts impliqués dans leur création à mesure qu’ils avancent dans ce processus.

Le deuxième jour de réunions, Andrew Sullivan, M. Abdoulaye Blade, ministre de la Communication et de l’économie numérique, Ndeye Maimouna Diop, présidente du Chapitre du Sénégal, Alpha Abdoulaye Thiam, directeur des systèmes d’information à l’ARTP (régulateur), et Souleymane Diallo, directeur de cabinet du ministère des TIC (MCTPEN), ont lancé les séances en discutant des risques et des opportunités que présente l’IdO. Les participants se sont ensuite divisés en trois groupes pour une discussion plus approfondie sur ce qu’ils considèrent être les facteurs les plus importants ayant une incidence sur les éléments suivants au Sénégal :

  • Impacts de la sécurité sur les infrastructures critiques
  • Sécurité lors de la conception
  • Protection des consommateurs

Chacun des groupes auto-sélectionnés a fait part de ses priorités pour ces questions au groupe complet, qui utilisera les conversations comme base pour les prochains ateliers.

Il est important de noter que tout au long de la deuxième journée, les participants ont réaffirmé à maintes reprises l’importance de la collaboration – tant à l’échelle nationale qu’au niveau mondial – pour améliorer la sécurité de l’IdO, prévenir les dommages causés aux consommateurs et encourager l’innovation technologique. C’est un thème que nous avons régulièrement entendu lors des réunions canadiennes sur la sécurité de l’IdO, montrant que le modèle multipartite est une approche importante et précieuse pour la résolution de problèmes complexes liés à Internet dans le monde entier.

Nous espérons que ces réunions déboucheront sur de futures discussions fructueuses entre les États canadiens, sénégalais et mondiaux se consacrant à la sécurisation de l’Internet des Objets.

Pour plus d’informations et pour assister au déroulement de l’événement, rendez-vous sur notre site Internet.

Lisez Pourquoi l’approche multipartite fonctionne et exigez que votre voix soit prise en compte pour un IdO sécurisé !

Clause de non-responsabilité : Les points de vue exprimés dans cet article sont ceux de l’auteur et peuvent ou pas refléter la position officielle de l’Internet Society.

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